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Poésie
Fiche 3

Les tonalités en poésie

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1
Quels sentiments la poétesse exprime-telle ? Justifiez votre réponse par le lexique, la ponctuation et les marques de personnes.

doc.

Ah ! ce désir d'aimer qui passe dans ton rire. Et c'est bien pour cela qu'un spasme étreint mon coeur dans ma poitrine. Car si je te regarde, même un instant, je ne puis plus parler.
Sappho,
« Le Désir », VIe siècle av. J.‑C., trad. du grec ancien d'Yves Battistini, Éditions Gallimard, 2005.
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Retenir

Une tonalité (ou un registre) est un ensemble de procédés qui provoquent un certain effet chez le lecteur.
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  • Un texte LYRIQUE exprime des sentiments (souvent l'amour) à la première personne du singulier. L'intensité de ces sentiments se traduit par une ponctuation expressive (points d'exclamation et d'interrogation), des figures comme l'hyperbole et la répétition, ou par des apostrophes. La musicalité est importante : à l'origine, les textes lyriques étaient déclamés avec une lyre.

  • Qu'avec plaisir je te revois, ô Sirmio, la perle des îles !
    Catulle,
    « À la presqu'île de Sirmio », Ier siècle av. J.‑C., trad. du latin de Charles Héguin de Guerle, 1837.
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  • Un texte ÉPIQUE narre les exploits d'un héros, avec des verbes d'action, le lexique des armes et de la bravoure et des figures comme l'hyperbole. Le héros appartient à une collectivité, exprimée par des noms et pronoms pluriels, et s'oppose à un adversaire, ce qui se reflète dans les antithèses et parallélismes. Les scènes de combat semblent se dérouler sous nos yeux grâce au présent de narration.

  • Vers nos vaisseaux légers ils portent la bataille ;
    Du javelot d'airain des deux parts on s'assaille.
    Tant que le matin dure et que le jour grandit,
    Nous contenons le choc en dépit de la masse.
    Homère,
    Odyssée, chant IX, vers la fin du VIIIe siècle av. J.‑C., trad. du grec ancien d'Ulysse de Séguier, 1896.
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  • Un texte ÉLÉGIAQUE est un texte lyrique (avec les mêmes caractéristiques) dont le sentiment dominant est la tristesse. Le thème peut être la nostalgie, la mort, la fuite du temps, le deuil ou la rupture amoureuse.

  • mon pauvre recueil
    tu portes ma misère et tu portes mon deuil [...]
    et n'aie pas honte de tes taches
    ce sont mes larmes
    Ovide,
    Les Tristes, entre 9 et 12 ap. J.‑C., trad. du latin de Marie Darrieussecq, P.O.L Éditeur, 2008.
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  • Un texte SATIRIQUE caricature un défaut par des exagérations. Le satiriste exprime son agacement ou son indignation, souvent avec ironie. Il instaure une complicité avec son lecteur par le tutoiement, par des allusions et des effets de surprise et de pointe (de chute).

  • Plus de repos pour toi, plus de paix sur la terre,
    Si ta femme près d'elle a conservé sa mère.
    Juvénal,
    Satire VII, Satires, entre 90 et 127, trad. du latin de Louis‑Vincent Raoul, 1842.
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  • Un texte PATHÉTIQUE vise à éveiller la pitié du lecteur pour un personnage, évoqué souvent à la troisième personne, et dont on narre les malheurs. L'intensité de sa souffrance est rendue par des figures comme l'hyperbole et la répétition. Le texte a une dimension visuelle : le lecteur a l'impression d'assister à la scène grâce aux nombreux détails et au présent de narration.

  • À ses cris, Didon rouvre en mourant ses yeux appesantis ; Sa force l'abandonne ; au fond de sa blessure, Son sang en bouillonnant forme un triste murmure. Trois fois, avec effort, sur un bras se dressant, Trois fois elle retombe [...]
    Virgile,
    Enéide, chant IV, entre 29 et 19 av. J.‑C., trad. du latin de Jacques Delille, 1804.
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  • Un texte DIDACTIQUE enseigne une leçon au présent de vérité générale. Le poète s'exprime avec autorité avec des tournures générales et parfois des phrases injonctives, notamment à l'impératif.

  • Ne remets point au lendemain [...]. Qui craint la peine, qui la diffère, ne remplit point son grenier.
    Hésiode,
    Les Travaux et les Jours, fin du VIIIesiècle av. J.‑C., trad. du grec ancien d'Henri Patin, 1892.

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    Vérifier

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    2
    Choisissez la bonne réponse.

    1. Un texte élégiaque est toujours lyrique :

    2. La tonalité pathétique sert à critiquer :


    3. La tonalité satirique est comique :
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    S'exercer

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    3
    Dans chacun des extraits suivants, identifiez l'effet produit et la tonalité dominante. Justifiez votre réponse en relevant les procédés utilisés.

    1.
    Tous les Français ont frappé de bon coeur,
    Ils ont occis les païens par milliers.
    De cent milliers il ne s'en sauve deux.
    Roland a dit : « Nos hommes sont très braves !
    Et sous le ciel nul n'en a de meilleurs ».
    Anonyme,
    La Chanson de Roland, XIe siècle, trad. de l'ancien français d'Adolphe d'Avril, 1877.

    2.
    Douce Liberté désirée,
    Déesse, où t'es‑tu retirée,
    Me laissant en captivité ?
    Hélas ! de moi ne te détourne !
    Retourne, ô Liberté ! retourne,
    Retourne, ô douce Liberté.
    Philippe Desportes,
    « Douce Liberté désirée », Les Amours d'Hippolyte, 1573.

    3.
    Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement
    Et les mots pour le dire arrivent aisément.
    Nicolas Boileau,
    L'Art poétique, 1674.

    4.
    Toutes les bontés en eux abondent :
    Croyez-le si vous le voulez.
    Par l'habit, ils sont nets et purs,
    Mais vous savez bien la vérité :
    Si un loup portait une cape ronde,
    Il ressemblerait au prêtre.
    Rutebeuf,
    La Discorde des Jacobins et de l'Université, 1254, trad. de l'ancien français de Pierre‑Michel Sailhan, 2018.

    5.
    Toutes, frappant leur sein et traînant un long deuil,
    Répétèrent, hélas ! autour de son cercueil :
    « Hélas ! chez ton amant tu n'es point ramenée,
    Tu n'as point revêtu ta robe d'hyménée,
    L'or autour de tes bras n'a point serré de noeuds,
    Les doux parfums n'ont point coulé sur tes cheveux. »
    André Chénier,
    « La jeune Tarentine », Bucoliques, 1788.

    6.
    Je goûtais des baisers sur la bouche d'Aminthe
    Mais si doux qu'au prix d'eux et le sucre et le miel
    Et le nectar qu'on boit au ciel
    Ont l'amertume de l'Absinthe
    Urbain Chevreau,
    « Je goûtais... », Poésies, 1656, in L'Amour noir, poèmes baroques recueillis par A.‑M. Schmidt, Éditions Slatkine, 1982.
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    4
    a. Choisissez un extrait de l'exercice 3 et écrivez‑en la suite, en respectant la même tonalité.

    b. Reproduisez l'exercice avec deux autres extraits.

    c. Quelle tonalité avez‑vous trouvé la plus facile à utiliser ? Pourquoi ?

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    5
    a. Quelle est la tonalité dominante dans ce poème ?

    b. Justifiez en analysant les procédés employés.

    doc.

    Vous faites voir des os quand vous riez, Hélène,
    Dont les uns sont entiers et ne sont guère blancs ;
    Les autres, des fragments noirs comme de l'ébène
    Et tous, entiers ou non, cariés et tremblants.

    Comme dans la gencive ils ne tiennent qu'à peine
    Et que vous éclatez à vous rompre les flancs,
    Non seulement la toux, mais votre seule haleine
    Peut les mettre à vos pieds, déchaussés et sanglants.

    Ne vous mêlez donc plus du métier de rieuse ;
    Fréquentez les convois et devenez pleureuse :
    D'un si fidèle avis faites votre profit.

    Mais vous riez encore et vous branlez la tête !
    Riez tout votre soûl, riez, vilaine bête :
    Pourvu que vous creviez de rire, il me suffit.
    Paul Scarron,
    « Sonnet », XVIIe siècle, in Œuvres de monsieur Scarron, vol. 7, Étrennes, sonnets et rondeaux, 1786.
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    6
    Vers le bac
    a. Quelle est la tonalité dominante dans cette strophe ? Justifiez.

    b. Cherchez ce qu'est une complainte. Quelles caractéristiques de cette forme poétique retrouvez‑vous ici ?

    c. Rédigez un paragraphe présentant ce poème.

    doc.

    Mort m'a saisie par surprise :
    Celui qui m'a tant requise
    D'amour et pour qui acquise
    Était ma foi
    Sa pensée a ailleurs mise.
    Il ne m'aime ni ne me prise.
    Mais de lui je suis éprise
    Où que je sois.
    Sans repentir nulle fois,
    Je lui ai donné ma foi,
    Las ! Mon coeur en versera,
    Ha ! Larmes maintes,
    Jamais il ne s'en détachera,
    Toujours il s'y attachera,
    Seule Mort l'en détachera,
    Qui m'a atteinte.
    Christine de Pizan,
    Le Livre du Duc des vrais amants, 1405, édition de Dominique Demartini et Didier Lechat, 2013.
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