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L'expression de l'opposition et de la concession

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1

Les phrases suivantes expriment‑elles une opposition ou une concession ? Reformulez pour exprimer explicitement la relation logique.

1. Une tragédie classique se termine souvent par la mort du protagoniste ; une comédie classique se termine souvent par un mariage.


2. Une tragédie classique se termine souvent par la mort du protagoniste ; Bérénice, la tragédie de Racine, ne s'achève pas par la mort du personnage éponyme.
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Leçon

La nuance entre opposition et concession n'est pas toujours évidente et dépend du contexte.
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L'opposition met en lien deux faits indépendants dans le but de les opposer. Elle peut être exprimée par :

Une prop. subordonnée circonstancielle
  •  tandis que, alors que + indicatif
    → Alors que les Lumières privilégient la raison, le romantisme
    privilégie les sentiments.
Un GN ou infinitif prépositionnel
  •  à l'opposé de, contrairement à, au contraire de,
    à l'inverse de, au lieu de

    → Contrairement aux philosophes des Lumières,
    les romantiques privilégient l'expression des sentiments.
Une proposition coordonnée
  •  mais, au contraire, en revanche, par contre → Inès l'apprécie, mais je le déteste.
Un verbe
  •  s'opposer (à), contredire
    → Je m'oppose à l'idée que la fin justifie les moyens.
Une tournure emphatique
(détachement du sujet en tête de phrase)
  •  en ce qui me concerne, pour ma part

    → Inès l'apprécie ; quant à moi, je le déteste.
L'opposition peut aussi s'exprimer de manière :
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La concession souligne une contradiction entre deux faits. Elle peut être exprimée par :

Une prop. subordonnée circonstancielle
  • bien que, quoique, + subjonctif
    → Bien qu'elle soit jeune, elle est très mûre.

  • si, même si + indicatif
    → Même s'il s'excuse, je ne lui pardonnerai pas.

  • quand bien même + conditionnel
    → Quand bien même il s'excuserait, je ne lui pardonnerai pas.
Une prop. subordonnée relative
  • quoi que, où que, qui que + subjonctif
    → Quoi qu'il fasse, je le trouve insupportable.
Une proposition coordonnée
  • certes, il est vrai que… mais, néanmoins, cependant,
    toutefois
    , (et) pourtant, cela dit, or
    → Il est tard mais je ne suis pas fatigué.
    → Je me souviens très bien de ce livre ; or je l'ai lu il y a
    plus de vingt ans
    .
Un GN ou infinitif prépositionnel
  • malgré, en dépit de, pour
    → Il est malheureux en dépit de son succès.
    → Pour être dévot, je n'en suis pas moins homme. (Molière)
Une proposition juxtaposée
(au subjonctif imparfait ou conditionnel avec inversion du sujet)
  • malgré, en dépit de, pour
    → M'offririez‑vous un empire, je le refuserais.
Un adjectif ou un nom apposé
    → Retraité, il continue à travailler tous les jours.

  • adjectif complété par une relative : pour / si / quelque
    [+ adjectif] … que [+ subjonctif]
    → Aussi brillante qu'elle soit, elle a échoué.
La locution verbale avoir beau
→ Il a beau être riche, il est malheureux.
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Vérifier

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2

Choisissez la bonne réponse.

1. La concession met en lumière un paradoxe.

2. L'antonymie est une forme d'opposition.

3. Quoique exprime une opposition.

4. Même si est suivi du conditionnel.
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3

Fermez le manuel et expliquez cette leçon de la manière la plus claire possible.
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S'exercer

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4

Lequel de ces extraits exprime une concession ? Justifiez en reformulant.

1. La voix de Bernard, cependant qu'il parlait, reprenait un peu d'assurance.
André Gide
Les Faux‑monnayeurs, 1925.

2. Est‑il possible, lui disait‑il, que je puisse n'être pas heureux en vous épousant ? Cependant il est vrai que je ne le suis pas.
Madame de La Fayette
La Princesse de Clèves, 1678.

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5

a. Identifiez les marques de l'opposition et de la concession et précisez à chaque fois la construction utilisée.
b. Dans l'extrait 3, rétablissez le verbe sous‑entendu.
c. Formulez d'une autre manière chaque expression de l'opposition ou de la concession.

1. Après dix ans de vie commune, dix ans d'une vie dont il ne restait rien, ni famille ni enfant, on s'était séparé, mon deux‑pièces résonnait depuis d'un vide atroce, je vivais chez moi comme chez deux absentés, elle me manquait alors qu'on n'en pouvait plus, elle me manquait alors que je n'y tenais plus, elle me manquait comme un parent irrémédiablement effacé.
Serge Joncour
L'Écrivain national, Éditions Flammarion, 2014.


2. Quelque difficulté et quelque péril qui me parussent dans un tel projet, je puis dire qu'il me donna plus de joie que je n'en avais jamais eu de ma vie.
François de La Rochefoucauld
Mémoires, 1662.


3. Ah ! Rodrigue ! il est vrai, quoique ton ennemie,
Je ne puis te blâmer d'avoir fui l'infamie ;
Pierre Corneille
Le Cid, 1637.


4. Dussé‑je après dix ans voir mon palais en cendres
Je ne balance1 point, je vole à son secours.
Jean Racine
Andromaque, 1667.

1. N'hésite.
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6

Soulignez l'opposition entre les personnages en ajoutant des connecteurs logiques différents.

Tertulien Mésidor devait avoir dans les cinquante‑cinq ans. Olmène Dorival en avait à peine seize.

Il possédait les trois quarts des terres de l'autre côté des montagnes. […] Elle allait le plus souvent nu‑pieds et n'avait jamais chaussé que des sandales taillées dans un cuir grossier.

Il avait fait plusieurs séjours à Port‑au‑Prince, et même voyagé au‑delà des mers et dansé le son avec des mulâtresses à La Havane.

Elle n'avait franchi les limites d'Anse Bleue que pour accompagner sa mère au marché aux poissons de Ti Pistache, qui sentait la pourriture et les tripes et où dansaient les mouches dans des sarabandes folles.
Yanick Lahens
Bain de lune, Éditions Sabine Wespieser, 2014.
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Vers le bac

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7

– Eh ! quand bien même que mon amitié se serait tournée en amour, quel mal le bon Dieu y trouverait‑il, au jour d'aujourd'hui qu'elle est veuve et maîtresse de se marier ? Je lui ai donné bonne part de mon bien, ainsi qu'à Jeannie. Mais il m'en reste assez pour être encore un bon parti, et elle ne ferait pas de tort à son enfant en me prenant pour son mari. Il n'y aurait donc pas d'ambition de ma part à souhaiter cela, et personne ne pourrait lui faire accroire que je l'aime par intérêt. Je suis champi, mais elle ne regarde point à cela, elle.

Elle m'a aimé comme son fils, ce qui est la plus forte de toutes les amitiés, elle pourrait bien m'aimer encore autrement. Je vois que ses ennemis vont m'obliger à la quitter, si je ne l'épouse pas ; et la quitter encore une fois, j'aime autant mourir. D'ailleurs, elle a encore besoin de moi, et ce serait lâche de laisser tant d'embarras sur ses bras, quand j'ai encore les miens, en outre de mon argent, pour la servir. […] Voyons, tout est pour le bien dans la volonté du ciel, et madame Sévère, en voulant faire le mal, m'a rendu le service de m'enseigner mon devoir.
George Sand
François le Champi, 1848.

a. Dans le premier paragraphe, relevez les liens logiques d'opposition et de concession et précisez leur classe grammaticale.

b. George Sand retranscrit dans ce roman champêtre le parler paysan. Relevez dans la première phrase une erreur de syntaxe et corrigez‑la.

c. Reformulez les deux premières phrases du second paragraphe en ajoutant des liens logiques d'opposition ou de concession.

d. Relevez dans les deux dernières phrases deux moyens d'exprimer l'opposition ou la concession qui ne sont pas dans la leçon.

e. Montrez dans un paragraphe de commentaire le conflit psychologique auquel est confronté le personnage.
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8

Identifiez la proposition subordonnée circonstancielle et faites‑en une analyse.

Pour grands que soient les rois ils sont ce que nous sommes.
Pierre Corneille
Le Cid, 1637.
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