Français 1re Bac Pro

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Poésie

Objet d'étude 2 • Lire et suivre un personnage : itinéraires romanesques

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Le sonnet et la fable : des poèmes à forme fixe
  •  Le sonnet est la forme poétique la plus connue, né en Italie au XIVe siècle sous la plume du poète Pétrarque. Elle se popularise en France au XVIe siècle grâce aux poètes de la Pléiade qui en défendent la noblesse.

    Il se compose de deux quatrains, suivis de deux tercets, qui suivent un modèle de rimes précis (embrassées = ABBA, embrassées = ABBA, suivies = CCD, suivies = EED), alternant rimes féminines (en [e]) et masculines (toutes les autres), et généralement rédigé en alexandrins (vers de 12 syllabes).

    Le dernier tercet est souvent surprenant, en rupture avec le début du poème.

    Exemple :
    Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle,
    Assise auprès du feu, devisant et filant,
    Direz chantant mes vers, en vous émerveillant :
    Ronsard me célébrait du temps que j'étais belle.

    Lors vous n'aurez servante oyant1 telle nouvelle,
    Déjà sous le labeur à demi sommeillant,
    Qui au bruit de mon nom ne s'aille réveillant,
    Bénissant votre nom de louange immortelle.

    Je serai sous la terre, et, fantôme sans os,
    Par les ombres myrteux je prendrai mon repos ;
    Vous serez au foyer une vieille accroupie,

    Regrettant mon amour et votre fier dédain.
    Vivez, si m'en croyez, n'attendez à demain ;
    Cueillez dès aujourd'hui les roses de la vie.
    Pierre de Ronsard
    « Quand vous serez bien vieille… », Sonnets pour Hélène, 1578, orthographe modernisée.

    1. Qui peut être entendu et compris.

  • La fable est un récit en vers qui contient une morale ou une leçon : c'est un apologue. Ce genre existe depuis l'Antiquité avec Esope et connait son apogée au XVIIe siècle avec les Fables de Jean de La Fontaine. La fable met souvent en scène des animaux personnifiés, permettant de dénoncer ou critiquer les hommes et/ou la société. Une manière amusante pour contourner la censure : « Je me sers d'animaux pour instruire les hommes » Jean de La Fontaine. Exemple :

    Une Grenouille vit un Bœuf
    Qui lui sembla de belle taille.
    Elle qui n'était pas grosse en tout comme un œuf,
    Envieuse s'étend, et s'enfle, et se travaille1
    Pour égaler l'animal en grosseur,
    Disant : « Regardez bien, ma sœur,
    Est‑ce assez ? dites‑moi : n'y suis‑je point encore ?
    — Nenni2. — M'y voici donc ? — Point du tout. — M'y voilà ?
    — Vous n'en approchez point. » La chétive pécore3
    S'enfla si bien qu'elle creva.
    Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus sages :
    Tout Bourgeois veut bâtir comme les grands Seigneurs,
    Tout petit Prince a des Ambassadeurs,
    Tout Marquis veut avoir des Pages4.
    Jean de La Fontaine
    « La grenouille qui se veut faire aussi grosse que le bœuf », Fables de La Fontaine, 1668, orthographe modernisée.

    1. Gonfle son corps avec effort.
    2. Non.
    3. Femme sotte et prétentieuse.
    4. Serviteurs.
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L'acrostiche
  •  C'est un poème dont les premières lettres de chaque vers forment un mot à la verticale.

    Exemple :
    Adieu !

    L'amour est libre il n'est jamais soumis au sort
    O Lou le mien est plus fort encor que la mort
    Un cœur le mien te suit dans ton voyage au Nord

    Lettres Envoie aussi des lettres ma chérie
    On aime en recevoir dans notre artillerie
    Une par jour au moins une au moins je t'en prie

    Lentement la nuit noire est tombée à présent
    On va rentrer après avoir acquis du zan
    Une deux trois A toi ma vie A toi mon sang

    La nuit mon coeur la nuit est très douce et très blonde
    O Lou le ciel est pur aujourd'hui comme une onde
    Un cœur le mien te suit jusques au bout du monde

    L'heure est venue Adieu l'heure de ton départ
    On va rentrer Il est neuf heures moins le quart
    Une deux trois Adieu de Nîmes dans le Gard
    Guillaume Apollinaire
    « Adieu », Poèmes à Lou, 1915.
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La tradition poétique
  • Au cours des siècles, des formes poétiques fixes se sont imposées comme des modèles à suivre et idéals à atteindre (exemple : le sonnet). On parle alors de tradition poétique.

    Elle se caractérise par :
    • une poésie versifiée,
    • des règles strictes,
    • le motif de l'amour et de la femme.
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Versification et mètres poétiques
  • Le mètre poétique correspond au nombre de syllabes qui composent un vers.

    Pour les compter, il faut bien appliquer la règle de la syllabe qui se termine par un [e], qui ne compte pas comme une syllabe :
    • si elle est suivie d'une voyelle,
    • si elle est suivie d'un h muet,
    • si elle est en fin de vers.

    Les mètres les plus courants sont :
    • l'alexandrin (12 syllabes),
    • le décasyllabe (10 syllabes),
    • l'octosyllabe (8 syllabes).
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Allitération et assonance
  • Ce sont des jeux sur les sonorités à l'intérieur des vers. L'allitération répète un son consonantique (une consonne) tandis que l'assonance répète un son vocalique (une voyelle).

    Exemple :
    Voilà le souvenir enivrant qui voltige
    Dans l'air troublé ; les yeux se ferment ; le Vertige
    Saisit l'âme vaincue et la pousse à deux mains
    Vers un gouffre obscurci de miasmes humains ;
    Charles Baudelaire
    « Le Flacon », Les Fleurs du Mal, 1857.

    Assonance en [i] et allitération en [v].

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